Domingo à cheval dans sa « finca » (sa propriété terrienne). Il a aujourd’hui 47 ans, il avait un peu plus de 20 ans quand il a émigré avec sa compagne dans le nord de l’Italie, à bord d’un vol Aeroflot qui n’en terminait plus…le moins cher à l’époque, mais qui faisait le tour du monde avant de vous débarquer à Milano Malpensa. C’était l’époque d’une des innombrables crises en Argentine.
En Italie, Domingo avait rapidement trouvé du travail avec les chevaux et avec toutes sortes d’activités qui concernent l’élevage de bétail et l’agriculture. Federica sa compagne travaillait pour une ONG suisse qui s’occupait de l’adoption d’enfants orphelins. Ils habitaient près d’un petit village pas loin de la frontière Suisse et passait souvent la frontière pour aller s’acheter du Maté Argentin dans la ville voisine de Lugano. Ils étaient tranquilles, le travail ne manquait pas, leur futur semblait assuré. Puis tous les deux ont compris qu’un émigrant reste toujours un émigrant, avec une partie de soi-même qui vit ailleurs. Le déclic a surtout été leur décision d’avoir des enfants. C’était le signe de la rentrée, ils voulaient que leurs fils naissent en Argentine, grandissent en Argentine, pour après pourquoi pas se faire une expérience temporaire de migrants à l’étranger, une expérience. Rentrés à Mendoza ils ont décidé de tout investir à Alpa Corral. Ils ont acheté 60 hectares de terrains et commencé leur élevage de vaches, de moutons et de chevaux. Les temps sont durs actuellement pour l’activité agropastoral, mais Domingo à aujourd’hui trouvé son équilibre et sa joie de vivre, avec Federica auprès de lui.
Commentaires récents